quelques infos

Le conducteur de la moto qui a mortellement percuté samedi soir une femme enceinte de huit mois et son petit garçon de deux ans à Marseille a été mis en examen mardi pour "homicides involontaires avec circonstances aggravantes" et écroué, a indiqué une source judiciaire. Les circonstances aggravantes retenues sont le "manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité", "le délit de fuite" ainsi que "le défaut de permis de conduire", selon la même source. Trois autres infractions lui sont reprochées : un défaut d'assurance, ainsi que deux contraventions, l'une pour défaut de maîtrise et l'autre pour défaut de mutation de carte grise.

Le jeune homme mis en cause qui conduisait une grosse cylindrée et qui transportait un passager, a été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention (JLD) en fin d'après-midi, conformément aux réquisitions du parquet. Il lui est reproché d'avoir fauché samedi soir une femme de 30 ans, enceinte de huit mois et qui attendait des jumeaux, ainsi que son petit garçon de deux ans alors que la famille marchait, peu après 23h, sur une route surplombant la plage de Corbières, un endroit très fréquenté en période estivale dans le nord de la ville. Les victimes revenaient d'un pique-nique sur la plage. La mère est décédée sur les lieux de l'accident. Son fils de deux ans transporté "dans un état désespéré" à l'hôpital Nord de Marseille, est mort des suites de ses blessures.

Le conducteur qui avait pris la fuite, a été interpellé dimanche matin après que sa mère l'a conduit à l'hôpital dans la nuit, selon une source proche de l'enquête. Son passager avait été interpellé sur les lieux samedi. Aucune infraction n'a été retenue contre lui, a affirmé une source judiciaire.

De violents orages et de fortes précipitations, qui balayaient encore une bonne partie de la France lundi matin, ont provoqué des inondations et des coulées de boue dans le sud de l'Aisne dimanche soir, sans faire de victimes.

Une soixantaine de personnes a dû être relogée. Les secours ont reçu 331 demandes d'intervention entre 18 et 22 heures, a indiqué un porte-parole de la préfecture de l'Aisne. Les dégâts les plus importants ont été enregistrés dans la vallée de la Marne -qui a débordée- au sud de Château-Thierry, sur les communes de Chézy-sur-Marne, Azy-sur-Marne, Saulchery et Essises. Une centaine de sapeurs-pompiers et une vingtaine de véhicules, soixante-dix gendarmes, ains que deux hélicoptères ont été mobilisés, a-t-on indiqué de même source.

Lundi les passages pluvio-orageux seront plus fréquents, du sud-ouest au nord-est du pays avec risque d'orages forts, de précipitations importantes et de rafales de vent. Ce sera le cas notamment du Bordelais vers le Centre le matin, et sur le Nord-Est en cours de journée. Dans le même temps, les averses orageuses se décaleront plus vers l'est, vers Midi-Pyrénées et l'intérieur du Roussillon, le Massif-Central et le nord de Rhône-Alpes tandis que la menace orageuse s'affaiblira du Poitou-Charente à l'Ile de France.

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève percutait un car scolaire sur un passage à niveau, tuant quatre garçons et trois filles, âgés de 11 à 13 ans, et faisant 25 blessés. Prévue de 9h30 à 18 heures, ce mardi, la reconstitution de ce drame se déroulera avec un car de même modèle et un TER. D'importantes forces de l'ordre seront mobilisées et le trafic SNCF sera interrompu toute la journée. Un périmètre de sécurité d'environ trois kilomètres autour des lieux sera mis en place pour protéger le travail des juges et les parties civiles, la zone étant interdite de survol par arrêté préfectoral.

Cette reconstitution aura lieu en présence du chauffeur de car, mis en examen pour "homicides et blessures involontaires", la justice lui reprochant de ne pas avoir respecté la signalisation, ce qu'il dément. Il sera entouré de deux juges d'instruction d'Annecy, d'experts, qui viennent de remettre leur rapport, des avocats et des parties civiles. La reconstitution aura lieu en deux temps, la matinée étant consacrée au TER dont le chauffeur, qui conduisait le train le jour de l'accident, devrait effectuer plusieurs passages, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Dans l'après-midi, seront examinées les manoeuvres du car scolaire notamment sur le passage à niveau, où le chauffeur a calé une poignée de secondes sans parvenir à s'extraire avant d'être percuté par le train. En l'absence de pluie, les rails et la route "seront arrosés" pour reproduire les conditions météorologiques défavorables de la journée du drame.