Jacques Viguier jugé à Toulouse pour le meurtre de son épouse
Le procès de Jacques Viguier, professeur de droit toulousain de 50 ans poursuivi pour le meurtre de sa femme, mystérieusement disparue en 2000, s'ouvrira lundi après-midi devant la cour d'assises de Haute-Garonne
Photographe : Pascal Pavani AFP/Archives :: Le vice-doyen de l'université des sciences sociales de Toulouse Jacques Viguier, au centre, le 30 novembre 2000 à Toulouse
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Pascal Pavani , AFP
AFP/Archives :: Portrait non daté de Suzanne Blanch-Viguier, 39 ans, épouse du vice-doyen de l'université des science sociales de Toulouse Jacques Viguier, qui a disparu depuis 27 février 2000
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Les audiences sont prévues durant deux semaines et le verdict est attendu le 30 avril.
Suzanne Blanch-Viguier, professeur de danse de 39 ans, avait disparu le 27 février 2000 et son corps n'a jamais été retrouvé.
Au mois de mai 2000, Jacques Viguier avait été mis en examen et écroué en raison d'"incohérences et d'incertitudes" dans ses explications et sur la foi d'expertises scientifiques.
Il a effectué neuf mois de détention provisoire, mais comparaîtra libre lundi.
Le renvoi aux assises de M. Viguier pour "homicide volontaire" avait été ordonné une première fois en janvier 2005, mais il avait fait appel et un supplément d'information avait été ordonné. En février 2007, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse l'avait définitivement renvoyé devant la cour d'assises, Jacques Viguier ayant finalement renoncé à se pourvoir en cassation.Lire aussi
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lire la suite "Je n'ai cessé de proclamer mon innocence et de réclamer une instruction prenant en compte l'ensemble des éléments du dossier au lieu de s'exercer de manière unilatérale", avait écrit le professeur de l'université de Toulouse I dans un communiqué de mars 2007.
Suzanne Viguier, mère de trois enfants, avait disparu après avoir été raccompagnée à son domicile vers 4H30 par un ami après une partie de cartes. Son mari n'avait signalé la disparition que trois jours plus tard, expliquant que le couple faisait chambre à part.
Les "incohérences et incertitudes" relevées dans l'enquête reposent sur la disparition du matelas du canapé sur lequel dormait Mme Viguier. Son époux affirme l'avoir jeté dans une déchetterie mais il n'a jamais été retrouvé.
De l'ADN mélangé des deux époux a aussi été décelé dans des taches de sang découvertes sur du linge de maison, mais M. Viguier les explique par d'anciennes blessures. Enfin, l'accusation relève un mystérieux coup de fil passé du domicile à une heure où il certifie qu'il faisait un jogging.