Dix cyclistes ont été placés en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi à Bordeaux après avoir été contrôlés positifs à l'éthylotest, a-t-on appris mardi auprès de deux des contrevenants.
Photographe : Jean-Pierre Muller AFP/Archives :: Des cyclistes à Bordeaux le 29 mai 2007
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Jean-Pierre Muller , AFP
Le placement en garde à vue des dix cyclistes ivres a été confirmé de source policière.
En raison d'une "sur-représentation des deux-roues dans les accidents de la route", la police bordelaise mène depuis début mars une opération qui l'a conduite à dresser un millier de procès-verbaux, a-t-on indiqué de même source.
Gaëtane S., chargée de communication âgée de 49 ans, a été contrôlée vendredi à 01H20 au guidon de son vélo avec "1,2 gramme d'alcool par litre de sang", après un dîner au cours duquel elle avait consommé "cinq verres de vin", a-t-elle indiqué à l'AFP après avoir alerté France Bleu Gironde qui a révélé ces faits. Elle est restée en garde à vue jusqu'à vendredi en milieu de matinée.Lire aussi
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lire la suite "Nous avons traversé Bordeaux à 70 ou 80 km/h, avec le gyrophare et la sirène deux tons", a raconté Benjamin F., ergonome dans le sud-est, âgé de 30 ans qui a été placé en garde à vue pour les mêmes raisons et emmené au commissariat avec un autre cycliste également contrôlé positif à l'éthylotest.
Après la notification de sa garde à vue, Benjamin F. a été invité à retirer lacets, ceinture, alliance et selon lui à "baisser son caleçon".
Gaëtane S. a indiqué avoir dû se mettre en slip devant une fonctionnaire avant d'être autorisée à se rhabiller pour être placée dans une cellule où elle a passé le nuit.
Michel Duchène, adjoint au maire de Bordeaux, a appelé "à du discernement" dans les sanctions infligées aux cyclistes qui pourraient selon lui être découragés dans leur pratique par des "sanctions lourdes et très fréquentes".