Intrusion dans un collège du Val-d'Oise: le principal roué de coups, hospitalisé

Intrusion dans un collège du Val-d'Oise: le principal roué de coups, hospitalisé


Le principal du collège Pablo-Picasso de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) a déposé plainte jeudi après avoir été roué de coups et brièvement hospitalisé après l'intrusion d'une dizaine de jeunes dans l'établissement, a-t-on appris de source policière.



Photographe : Miguel Medina AFP :: Des journalistes interrogent des jeunes devant le collège Pablo-Picasso de Garges-lès-Gonesse le 19 mars 2009


photo : Miguel Medina , AFP



Photographe : Miguel Medina AFP :: Vue générale du collège Pablo-Picasso de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), le 19 mars 2009



photo : Miguel Medina , AFP



Photographe : Miguel Medina AFP :: Le recteur de l'académie de Versailles, Alain Boissinot, au collège Pablo-Picasso de Garges-lès-Gonesse le 19 mars 2009



photo : Miguel Medina , AFP


Dans sa plainte, selon la même source, la victime dit avoir été frappée à coups de poing et de pied, sans faire état de coups portés avec un quelconque instrument.
L'académie de Versailles avait indiqué dans l'après-midi que le rectorat s'associerait à la plainte.
En fin d'après-midi, après être sorti de l'hôpital, Patrick Cassou a expliqué à la presse qu'à la suite d'une bagarre entre deux élèves dans la cour, l'un d'eux a appelé en renfort des amis qui étaient à l'extérieur de l'établissement.
Une bande armée de barres de fer et de bâtons est alors entrée dans le collège. Afin de protéger "l'élève-cible, je l'ai plaqué au sol, je l'ai protégé et j'ai ainsi reçu des coups qui ne m'étaient pas destinés", a précisé aux journalistes M. Cassou.
Cinq mineurs âgés de 15 ans ont été interpellés jeudi soir et ont été placés en garde à vue, a-t-on appris de source judiciaire.

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Le principal s'était rendu par ses propres moyens à l'hôpital de Gonesse où, selon une source policière, il a été soigné pour des hématomes, avant de réintégrer son établissement.
Dans l'après-midi, les ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et de l'Education, Xavier Darcos, ont condamné l'agression.
Dans un communiqué, Mme Alliot-Marie a assuré qu'elle "souhaitait que les auteurs de cet acte inqualifiable soient interpellés et sanctionnés comme il se doit".
"La question de l'intrusion de délinquants dans les établissements scolaires pour commettre des violences fait l'objet d'une attention toute particulière dans le cadre du plan annoncé hier par le président de la République", ajoute-t-elle.
Mercredi, Nicolas Sarkozy avait annoncé 16 mesures policières et judiciaires pour combattre le phénomène des bandes violentes, dont les membres s'exposeront à une peine de trois ans d'emprisonnement, tandis que toute intrusion dans un établissement scolaire deviendrait un délit au lieu d'une simple contravention.
Cette annonce faisait suite à l'expédition punitive violente menée le 10 mars dans un lycée de Gagny (Seine-Saint-Denis) par une vingtaine d'individus cagoulés et armés de barres de fer, de bâtons et de couteaux.
Dans un autre communiqué, Xavier Darcos "assure de son total soutien dans cette pénible circonstance le principal du collège, victime d'une violence inacceptable".
Il estime que "cette nouvelle intrusion dans un établissement scolaire démontre la nécessité d'apporter les réponses adaptées à ce phénomène".
Le recteur de l'académie de Versailles, Alain Boissinot, s'est rendu sur place pour soutenir le principal dont il a souligné "la dignité" et le "courage".
Vendredi le centre d'aide académique aux écoles et aux établissements se rendra au collège Pablo-Picasso pour aider à la reprise et étudier les condition de sécurité.
En avril 2008, ce collège, classé en ZEP et qui accueille 600 élèves, s'était déjà mis en grève après qu'un élève eut aspergé de gaz lacrymogène des élèves dans un escalier où se trouvait une enseignante. Peu auparavant, une surveillante avait été jetée à terre et blessée.